La Paroisse Notre-Dame-de-Foy, fondée sur une riche tradition de dévotion, trouve ses origines en 1609. Depuis cette époque, la paroisse a vu fleurir une profonde piété populaire, symbolisée par de nombreux pèlerinages et la construction d'un sanctuaire marial en 1624, faisant rayonner son influence jusqu'aux Amériques grâce aux missions jésuites.


Origine de la statuette de NDF

 

Sainte-Foy, une terre de mission

Une dévotion venue d'Europe

 

En 1609, sur une terre et un boisé dénommés Foy, près de Dinant en Belgique, un charpentier, monsieur Gilles de Wanlin, a procédé à l’abattage d’un immense chêne pour son bois. Il travaillait pour un propriétaire de navire, qui voulait du bois pour réparer sa flotte. 1

Paroisse Notre-Dame-de-Foy

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Une photo ancienne de la statuette de Notre-Dame-de-Foy : Carte postale de Belgique, Musée de la civilisation, Fonds Henri-Arthur Scott. Date inconnue.

En dépit de sa belle apparence extérieure et sa très grande dimension, l’arbre ne pouvait guère fournir de bois de travail car son intérieur était piqué de vers. On décida de le débiter en bois de chauffage. C’est alors qu’une statuette de la très Sainte Vierge portant sur son bras droit l’Enfant-Jésus a été trouvée.

 

Comme cette statuette a été trouvée à Foy, on donna alors le vocable de Notre-Dame-de-Foy à la Madone et son Enfant, ainsi représentée par cette statuette.

 

Il appert qu’en réalité, il s’agirait davantage d’une découverte de la statue, car elle y aurait été plutôt déposée, près de deux siècles auparavant, par des pèlerins qui l’exposèrent dans le creux de l’arbre. L’écorce a recouvert la statuette, et comme le chemin de pèlerinage était de moins en moins fréquenté, elle fut oubliée et ignorée durant de nombreuses dizaines d’années.2

 

Une importante dévotion populaire suivie cette découverte, une chapelle fut érigée sur ce lieu et un miracle fut constaté dès 1616 et a été reconnu comme authentique par les autorités religieuses.3

 

En 1622-1624, un sanctuaire marial est érigé, il est localisé à six kilomètres à l’est de la ville de Dinant, en Belgique.4

 

Durant le siècle qui suivi, de nombreux pèlerinages furent organisés pour visiter ce nouveau sanctuaire marial. Un essor impressionnant de pèlerins déferlent sur cette région, alors que jusque-là celle-ci était encore isolée et très peu habitée.

 

La notoriété de cette nouvelle dévotion dépassa bientôt les limites de la région environnante de Foy. Notamment, les Jésuites diffusèrent amplement dans leurs diverses missions, dont celles des Amériques, le culte à Notre-Dame-de-Foy et ce, à partir de la statuette de la Madone et l’Enfant.

 

À partir du bois du chêne dans lequel la statuette a été découverte, il a été fabriqué de nombreuses autres statuettes semblables à l’originale.

 

Il semblait ainsi que par l’envoi de ces statuettes de Notre-Dame-de-Foy que le culte de la Madone de Foy allait se répandre, et même susciter des miracles dans les lieux où elle serait exposée.

 

À cette époque, très enthousiaste au plan religieux, et avec la découverte des Amériques, il s’ensuit que le projet de venir en Amérique et y étendre l’évangélisation chrétienne est un projet de sainteté largement partagé. Ainsi, les Récollets d’abord, puis les Jésuites vinrent au Canada; suivis notamment des Ursulines et des Augustines de la Miséricorde de Jésus.

Paroisse Notre-Dame-de-Foy

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Grand rassemblement à Foy-Notre-Dame à l’occasion du 300ième anniversaire de la découverte de la Statuette de la Madone et l’Enfant. (8 septembre 1908) ; Lithographie, Belgique, Musée de la civilisation, Fonds Henri-Arthur Scott.

Ainsi, les Récollets d’abord, et les Jésuites vinrent au Canada; suivis notamment des Ursulines et des Augustines de la Miséricorde de Jésus.

 

Sous le nom de paroisse La Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie, la paroisse Notre-Dame-de-Foy a érigée canoniquement en 1698. Au-delà de ses origines lointaines à Foy en Belgique, elle tire ses origines au Québec de la mission Saint-Joseph fondée par les Jésuites à Sillery en 1637.

 

Le Père Pierre-Joseph-Marie Chaumonot, jésuite, en poste à la mission Saint-Joseph, y a reçu en 1669 une des statuettes de Notre-Dame-de-Foy.

 

La paroisse que les gens avaient pris coutume de désigner sous le nom de Notre-Dame-de-Foy, fut alors confiée au chanoine Charles-Amador Martin, comme curé : il était le fils d’Abraham Martin, à qui l’on doit le vocable des Plaines d’Abraham.

 

Voici quelques jalons qui ont marqué l’histoire de la paroisse:

 

1714 - Une église temporaire, sans doute en bois, est érigée.

 

1716 - Monsieur le curé Pierre-Gabriel Le Prévost sculpte, selon la tradition, une nouvelle statue de Notre-Dame-de-Foy. 

 

Aux environs de 1720 - Une première église en pierre est érigée.

 

1760 - Premier incendie de l’église Notre-Dame-de-Foy. La statue de Notre-Dame-de-Foy est sauvée des flammes.  Monsieur l’abbé François Borel, curé de la paroisse, veille à la reconstruction de l’église.

 

1856 et 1862 - Premier détachement du territoire de la paroisse Notre-Dame-de-Foy

À partir d’un détachement de la paroisse Notre-Dame-de-Québec et de la paroisse Notre-Dame-de-Foy, création en 1856 de la paroisse Saint-Colomb-de-Sillery (maintenant Saint-Michel-de-Sillery).

À partir d’un détachement de la paroisse de Saint-Augustin-de-Desmaures, à l’ouest, de la paroisse Notre-Dame-de-Foy, à l’est, et de la paroisse de L’Ancienne-Lorette, au nord, création en 1862 de la paroisse de Saint-Félix de Cap-Rouge.

 

1876-1878 - Érection d’une nouvelle église pour la paroisse Notre-Dame-de-Foy

 

1918 - Second incendie de l’église Notre-Dame-de-Foy.  La statue de Notre-Dame-de-Foy est une fois de plus épargnée.

 

1920 - Reconstruction de la nouvelle église.

1950 à 1964 - Deuxième détachement du territoire de la paroisse Notre-Dame-de-Foy. Fondation successive de 8 nouvelles paroisses :

  • 1950 : Saint-Thomas d’Aquin
  • 1953 : Saint-Yves
  • 1956 : Saint-Louis-de-France
  • 1959 : Sainte-Ursule
  • 1960 : Sainte-Geneviève
  • 1961 : Saint-Denys-du-Plateau
  • 1963 : Saint-Benoît-Abbé
  • 1964 : Saint-Mathieu
  • 1964 : Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle

 

1977 - Troisième incendie de l’église Notre-Dame-de-Foy

 

1979 - Construction d’une nouvelle église moderne.

 

1998 - Le site historique de La Visitation est mis en valeur

 

2000 à 2017 - Réunification progressive des paroisses de Sainte-Foy

  • 2000 : La paroisse Notre-Dame-de-Foy fusionne avec celles de Saint-Mathieu, Sainte-Geneviève et Saint-Denys-du-Plateau.
  • 2004 :  La paroisse Notre-Dame-de-Foy fusionne avec la paroisse Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle.
  • 2009 : L’église Saint-Denys-Du-plateau est cédée à la ville de Québec pour devenir la bibliothèque Monique-Corriveau.
  • 2014 : La paroisse Saint-Yves fusionne avec la paroisse Saint-Louis-de-France.
  • 2014 : La paroisse Sainte-Ursule fusionne avec la paroisse Saint-Benoît-Abbé.
  • 2017 : La paroisse Notre-Dame-de-Foy fusionne avec les paroisses récemment unifiées de Saint-Yves et Saint-Louis-de-France ainsi que de Saint-Ursule et Saint-Benoît-Abbé.

 

2020 et après : La paroisse évolue

  • 2020 : L’église Saint-Louis-de-France est cédée au gouvernement du Québec pour la construction d’une maison des aînés. Par ailleurs, l’église Notre-Dame-de-Foy est déclarée excédentaire au culte.
  • 2021 : Une seule équipe pastorale est constituée, sous la direction d’un prêtre modérateur, pour desservir la paroisse Notre-Dame-de-Foy et la paroisse La-Transfiguration-du-Seigneur, laquelle comporte trois églises, Saint-Félix, Saint-Augustin et Sainte-Catherine-De-la-Jacques-Cartier.
  • 2020-2022 : Notamment en raison de la pandémie du Covid-19, la paroisse connaît une baisse de pratique. Un Plan Directeur Immobilier (PDI) est développé et présenté aux paroissiens. Trois églises y sont jugées excédentaires, celle de Saint-Yves, celle de Saint-Mathieu et celle de Notre-Dame-de-Foy (déjà rendue à l’état profane en 2019).
  • 2023 : La paroisse Notre-Dame-de Foy célèbre son 325e anniversaire et met en relief le chemin parcouru par la paroisse et la richesse de son histoire. Ce regroupement au niveau pastoral est appelé ‘’unité pastorale Louis-Hébert