3 mars 2025
Depuis les premiers siècles du christianisme, la Passion du Christ n’a cessé de retenir l’attention des fidèles. Commémorer les dernières heures de la vie de Jésus est l’occasion de participer activement à ses souffrances dans un désir de communion totale avec lui. Pratiqué communément le Vendredi saint par les communautés de fidèles qui se rassemblent dans leur paroisse respective, le chemin de croix peut aussi être pratique seul, dans un cadre privé, et tout au long de l’année.
La pratique du chemin de croix prend sa source dès le IVe siècle à Jérusalem. Après la paix de Constantin en 313, les chrétiens ont afflué à Jérusalem pour suivre le chemin parcouru par le Christ avant sa mort, la fameuse « Via dolorosa ». À partir du XIVe siècle, les Franciscains, qui ont la garde des lieux saints, répandent cette pratique en Italie. L’objectif ? Permettre à tous les fidèles, surtout ceux qui ne pouvaient pas se rendre en Terre sainte, d’accomplir la même démarche que les pèlerins.
Peu à peu, la pratique s’étend dans toute l’Europe et chaque commune commence à disposer de son propre chemin de croix. Petit ou imposants, en plein air ou dans les églises, les chemins de croix varient selon les régions. Jusqu’au XVIIIe siècle, rien n’est codifié. Ainsi, il est possible de trouver des chemins de croix avec une dizaine de stations, d’autres peuvent compter jusqu’à 40 !
En 1731, le pape Clément XII publie une série de prescriptions strictes sur l’érection de chemins de croix, leur forme et leur pratique. À compter de cette année, le nombre de stations est définitivement fixé à 14. Pour qu’un chemin de croix soit conforme, le seul élément important est la croix de bois. Si, au XIXe siècle, les scènes figuratives se multiplient pour accompagner la dévotion des fidèles, elles ne sont pas obligatoires. Seule compte véritablement la croix de bois placée au-dessus de toutes les stations d’un chemin de croix. Un simple numéro indiquant les stations peut suffire à le matérialiser. Quant aux scènes figuratives, elles ne sont pas non plus codifiées avec exactitude. Si la plupart font référence aux scènes de la Passion relatées dans les Évangiles, d’autres sont issues de la tradition populaire comme la scène où Véronique essuie le visage du Christ.
Le chemin de croix qui représente Jésus allant au-devant de sa mort favorise, d’une part, la contemplation active permettant à chaque personne d’entrer dans le mystère de l’amour de Dieu, manifesté en son Fils. Une telle démarche ne peut être accomplie que dans la perspective de sa résurrection à Pâques. Le chemin de croix apparaît donc comme un pèlerinage « en esprit ». C’est pourquoi il touche celui qui l’entreprend sous trois aspects, tant physiques que spirituels : la marche, la méditation et l’intercession.
Aujourd’hui, le chemin de croix n’a pas perdu de sa popularité. S’il est davantage pratiqué le Vendredi saint, jour de la commémoration de la mort du Christ, il est proposé, dans certaines paroisses, tous les vendredis pendant la période du Carême. Véritable appui pour la dévotion, à l’image du chapelet, le chemin de croix est devenu essentiel dans le cœur des fidèles.
Nous vous invitons à participer à la méditation du chemin de croix tous les vendredis du Carême à l’église Sainte-Ursule, à 17 h. Cette dévotion nous permet de méditer sur la Passion du Christ et de nous unir dans la prière et la réflexion. Soyez nombreux à venir partager ce moment de foi et de prière.
Lieu : église Sainte-Ursule. 3431, boulevard Neilson, Québec QC, G1W 2W2.